vendredi, mars 10, 2006

C.S. Lewis un auteur pas comme les autres


« Quand je craignais et détestais le christianisme, dit C.S. Lewis, la grande unité, qu’en dépit de ses divisions il ne cessait de détenir, me frappa. Je reconnus, et je tremblai à cette reconnaissance, le même arôme irrécusable, qui me parvenait à travers l’œuvre de Dante ou celle de Bunyan … Depuis ma conversion, il m’a semblé que c’était ma tâche particulière d’apprendre au monde extérieur ce que croient tous les chrétiens. »

Par ses exposés à la B.B.C., ses articles de journaux et ses livres, Lewis est devenu l’un des plus grands apologètes du XXème siècle. Et un apologète écouté !

Il a su réveiller en « l’homme ordinaire » le plus vif intérêt pour les dogmes chrétiens parce qu’il le comprenait tels quels, sans mélanges, et parce qu’il parlait le langage de ses contemporains.

« En tant qu’écrivain croyant, doué d’un esprit exceptionnellement brillant, servi par une grande logique et une impitoyable lucidité, ainsi que par un style très vivant, il fut sans pareil ».

Sa vie

C.S. Lewis est né en Irlande, l’année 1898 dans une maison pleine de livres. Après de brillantes études à l’université d’Oxford (latin, grec et philosophie), il fut directeur d’étude chargé de cours au Magdalen College (d’Oxford) de 1925 à 1954. Ensuite il devint professeur de littérature médiévale et renaissance à Cambridge. Conférencier et très populaire, il exerça une influence profonde et durable sur ses élèves. Il est mort en 1963. Mais sa pensée continue à rayonner par ses livres, dont quelques-uns sont traduits en français …

Sa conversion

« Surpris par la joie », raconte sa conversion : comment l’appel tenace de la joie conduisit ce jeune athée au christianisme. Il est aidé par des amis, entre autres J.R.R. Tolkien, l’auteur du célèbre « Seigneur des anneaux ». Sensible mais opiniâtre, Lewis répugnait à rendre les armes. Il écrit :

« Représentez-vous la chambre où j’étais seul, soir après soir, sentant, dès que mon esprit quittait mon travail ne fut-ce qu’une seconde, la venue continue, inexorable de Celui que je désirais si profondément ne pas rencontrer. Ce que j’avais tellement redouté m’arrivait enfin. En 1929 je cédai, j’admis que Dieu était Dieu, et je me mis à genoux et je priai ; et je fus sans doute, ce soir-là, le converti le plus malheureux et le moins zelé de toute l’Angleterre. »

Son œuvre

Sa propre expérience l’aida non seulement à percevoir les difficultés réelles de croire, mais aussi à démasquer l’indifférence et la mauvaise volonté de beaucoup l’égard de l’Evangile.

« Mere Christianity » (Voilà pourquoi je suis chrétien), recueil de conférences données à la radio pendant la guerre, est probablement le mieux connu de ses ouvrages proprement apologétiques.

« Miracles » est, son meilleur livre purement philosophique. « Dieu au ban des accusés », recueil d’articles et de sermons, traite des miracles, des lois de la nature, de la science …

On peut citer « Lettres à Malcolm » (sur la prière), « Le problème de la souffrance », Réflexions sur les psaumes … et « Apprendre la mort » dans lequel il raconte ses combats spirituels à la mort de sa femme Joy.

Lewis était critique littéraire, poète, romancier, apologète. On a pu écrire qu’il a crée un genre nouveau (ou qu’il a renouvelé un genre très ancien !) : la théologie-fiction. Dans cette catégorie figure d’abord son célèbre « Tactique du Daible ». Il s’agit d’un recueil de 31 lettres adressées par Screwtape, sous-secrétaire de l’état satanique, à Wormwood, démon inexpérimenté. La sagesse et l’ironie de ce traité sur le thème de la tentation nous font découvrir nos propres penchants au mal et, derrière son masque, le vrai visage du Malin.

Citons ensuite, « Le Grand divorce », qui raconte comment les habitants de l’Enfer (cette ville toujours grise) entreprennent une excursion en autobus jusqu’au seuil du Paradis. Là, les habitants du Ciel, qui sur terre avaient connus ces voyageurs, viennent à leur rencontre pour les emmener au Ciel s’ils le désirent. Le Livre rapporte leurs diverses conversations. Peu d’entre eux se laissent convaincre … Cet ouvrage purement imaginaire, mais plein d’imagination et de finesse veut seulement exposer pourquoi sur terre les gens refusent de croire.

Puis une trilogie de science-fiction « Le silence de la terre, Voyage à Venus, cette hideuse Puissance » lève le rideau sur d’autres mondes non encore atteints par le péché. Elle met ainsi en relief la désolation de notre planète, et sa rédemption si coûteuse ….

Enfin les sept « Chroniques de Narnia », racontent comment des enfants pénètrent un monde magique (Narnia) et participent à ses aventures, et à ses conflits et à son destin. Le chrétien comprendra bien vite que le lion de l’histoire est le Christ. Mais il ne s’agit pas d’une pure allégorie ; l’approche imagée des réalités spirituelles est discrète, fine et variée. Bien écrits, émouvants et pleins d’humour, ces contes sont des classiques de la littérature enfantine anglo-saxonne. Et bien au-delà depuis l’adaptation cinématographique du second tome.

Un grand cœur

Un homme jovial et généreux, il aurait pu s’amasser une grande fortune personnelle, mais donnait régulièrement les deux tiers de ses revenus de ses livres à diverses charités et à des personnes dans le besoin. Il fut attaqué même par ses meilleurs mais, pour son style de vie chrétienne et le côté trop évangélisateur de ses conférences et de ses écrits.

C.S. Lewis est mort le 22 novembre 1963, jour même de l’assassinat de John F. Kennedy.

Il est difficile de rendre justice à quelqu’un envers qui l’on doit reconnaître une grande dette. Ma première lecture de « Voilà pourquoi je suis chrétien », fut comme un baptême de mon imagination : le caractère hautement raisonnable de la foi chrétienne s’imposait à mon esprit, et les murs de l’univers reculaient pour me laisser respirer. J’ai été saisi et dirigé à nouveau vers le Christ.

Lewis n’est certes pas infaillible, et sur certains points d’autres chrétiens ont vu mieux que lui (il ne se considérait d’ailleurs pas théologien). Lewis était un penseur, et un penseur qui a mis toute son intelligence au service du Seigneur.

José Loncke.

AVIS AUX LECTEURS DU BLOG :

D’autres chrétiens nous mettent en garde sur les fréquentations occultes de C.S. Lewis et de J.R.R. Tolkien, l’auteur du « seigneur des anneaux ». Pour plus d’informations à ce sujet, consultez les liens suivants :

http://www.sourcedevie.com/html/A068-CSLewis-Narnia.htm

http://www.sourcedevie.com/html/A064-seigneur-anneaux-tolkien-
seigneurdesanneaux.htm

Laurent ><>

2 Comments:

At 11 mars, 2006 10:37, Anonymous Anonyme said...

Bravo pour votre blog !
CS Lewis est un auteur merveilleux malheureusement trop méconnu en France.

J'espère que le succès de Narnia permettra aux français de le découvrir et de lire ses oeuvres.

CV

 
At 15 mars, 2006 13:13, Blogger Pecheur said...

Ditto

 

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