jeudi, novembre 10, 2005

LES EMBLEMES DES PREMIERS CHRETIENS

L’ancre de la foi.

L’ancre est le premier symbole de la foi chrétienne. Ce sont les chrétiens qui ont donné à ce signe une signification religieuse. On sait qu’ils attendaient le retour du Christ et « s’ancraient dans cette espérance ». Leurs prédicateurs utilisèrent l’ancre comme symbole d’espérance. L’ancre si souvent inscrite sur les épitaphes exprimait la certitude des vivants que leurs défunts étaient arrivés au port, à ce port de la paix éternelle. C’était la certitude de la vie éternelle avec le Sauveur, et c’était plus une foi qu’une espérance. A l’ancre simple, on ajouta une barre supplémentaire placée au milieu de la tige, ce qui en faisait un symbole voilé de la croix.

Ichthus

Le mot ICHTHUS, poisson, est constitué par les initiales en grec des mots, «Jésus, christ, de Dieu, le Fils, Sauveur».

Iesous (Jésus), CHristos (Christ), THeou (de Dieu), Uios (le Fils), Sôter (Sauveur).

Cet acrostiche a fait du poisson un symbole fort répandu à certaines époques. A l’origine, il constituait une formule mystérieuse et comme un mot de passe un signe de ralliement des chrétiens. Ne réunissait-il pas les principaux titres du Seigneur de l’Eglise ? Ce fut la première confession de foi graphique.

Le Chrisme

Formé des deux premières lettres du mot grec « XPISTOS », le Christ en grec. Le X grec correspond au CH français (comme dans Christ). Le P grec correspond au R. On le flanquait fréquemment des lettres Alpha et Oméga : A et W : la première et la dernière lettre de l’alphabet grec.

« Je suis l’Alpha et l’Omega, le commencement et la fin », dit Dieu dans l’apocalypse (Ap. 1:8 et 21:6).

Dans le même livre biblique Jésus emploie la même expression pour parler de lui-même (Ap. 22 :14). Ce qui affirme bien l’identité de Dieu et du Christ. Quand les premiers chrétiens ont voulu confesser la divinité de Jésus, c’est tout naturellement de cette expression qu’ils ont fait usage. Pour l’humble chrétien, le sens de cette expression est facilement saisissable ; comme la première et la dernière lettre d’un alphabet englobent toutes les lettres et par conséquent tous les mots désignant tout ce qui existe, ainsi ces deux lettres peuvent désigner celui qui a autorité sur toutes choses, c’est-à-dire le Seigneur du ciel et de la terre, le maître du cosmos.


Le « carré magique »

On a découvert, gravé sur des murs en des lieux aussi éloignés que Circenster en Angleterre, Pompéi en Italie et Doura-Europos en Mésopotamie, un mystérieux carré composé de mots latins.

Il s’agit d’un groupe de 25 lettres, alignées par cinq sur rangs, de telle sorte qu’on peut les lire indifféremment de droite à gauche et de bas en haut : « Sator arepo tenet opera rotas ou Rotas opera tenet arepo sator ».

SATOR
AREPO
TENET
OPERA
ROTAS

Cela peut se traduire : « le semeur, à sa charrue, guide avec soin ses roues » ce qui a déjà un sens chrétien net, le semeur étant celui de l’évangile, qui sème le bon grain, et la charrue ayant été considérée par plusieurs Pères de l’Eglise comme un image de la Croix ; les roues que « tenait » fermes le bon laboureur étaient donc celles de la destinée de l’homme.

Mais le mystérieux carré affirme la foi chrétienne de bien d’autres façons. D’abord les lettres du milieu qui expriment l’idée de certitude, TENET, dessinent une Croix.

T
E
TENET
E
T
Ensuite les quatre T sont encadrés par A et O, ATO
Ce qui veut dire que la Croix (le Tau grec) est entre l’Alpha et l’Omega du monde, le début et la fin de tout.
Les lettres grecques Alpha et Omega sont souvent utilisées pour symboliser le Christ, en particulier dans l’Apocalypse.

On peut également extraire de ce puzzle les mots PATER NOSTER (« notre père », les premiers mots en latin de la prière apprise par le christ aux disciples), auxquels s’ajoutent le A et le O.

Le carré peut alors être ordonné ainsi :

A
N
O
S
T
E
R
A PATER NOSTER O
O
S
T
E
R
O

Autres inscriptions trouvées dans les catacombes:

NK : (du grec nika) Il a vaincu !

ΦΣ : (du grec Phôs : lumière) référence à Jésus, lumière du monde qui chasse l’ombre de la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité.

José Loncke.

1 Comments:

At 25 février, 2008 22:33, Anonymous Anonyme said...

A propos de l'Ancre, une petite anecdote : Appréciant beaucoup cet antique symbole apostolique (Heb 6.18-19), j'ai eu la curiosité d'examiner, en Alsace, une bouteille de bière de marque "Ancre". Sur l'étiquette, j'ai eu la surprise de voir, en petits caractères, "ancienne brasserie de l'Espérance"...

 

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